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Les mille pommes d'or d'Atalanta

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5 avril 2010

La sorcière sur grand écran

L'année dernière dans ce sujet, j'avais fait un petit tour d'horizon de la représentation de la sorcière dans les séries télévisées. Voici maintenant un petit voyage chez les sorcières du grand écran, plus anciennes et parfois plus contrastées.

Longtemps la sorcière a revêtu sur grand écran la cape sombre et unidimensionnelle dont aura bien voulu la ceindre Walt Disney, librement inspiré par les contes qui ont bercé ou affolé notre enfance. Quelques films ici et là, ont bien abordé le thème sous un angle différent, qui à l'instar du petit écran, a considérablement évolué depuis une trentaine d'année. Il serait impossible d'être exhaustif en la matière, mais quelques long-métrages ont marqué les esprits à des degrés différents. Il y a eu notamment cette adaptation libre de la pièce d'Arthur Miller The crucible, réalisée à partir d'un scénario conçu par Jean-Paul Sartre. Ainsi, Les sorcières de Salem sort en France en 1957, avec Simone Signoret et Yves Montand, ainsi que Mylène Demongeot dans le rôle d'Abigail . Comme l'adaption réalisée beaucoup plus tard à Hollywood avec Daniel Day Lewis et sous le titre original de « The crucible », le film met en scène la vision de Miller des fameux procès qui ont secoué la colonie puritaine du Massachussets en 1692.

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A l'instar de Ma femme est une sorcière tourné aux Etats-Unis par le réalisateur français René Clair en 1942, Adorable voisine (Bell, Book and candle) avec James Stewart et Kim Novack, donne dans un registre plus léger. Le film est adapté d'une pièce jouée à Broadway à partir de 1950 et l'héroïne Plus proche de la Samantha de ma sorcière bien-aimée, Mais depuis la grande révolution culturelle des années 70, la sorcière qui traverse ou s'installe dans les salles obscures, a progressivement adopté de nouveaux visages. Et sur la fin des années 80, la sorcière s’offre un lifting à Hollywood grâce à une comédie grinçante, servie par quatre comédiens hors pair : Les sorcières d’Eastwick (87). Ambivalent, le film met en scène trois copines menacées de mourir d'ennui dans une petite ville de province américaine. Jusqu'au jour où débarque un mystérieux inconnu, Darryl, incarné par le cultissime Jack Nicholson... Les sorcières d'Eastwick est l'un des films traitant de sorcières qui a remporté le plus grand succès sur les écrans. Vingt-deux ans plus tard, une série a vu le jour, dont la diffusion a débuté début octobre sur la chaîne américaine ABC. Les audiences étant insuffisantes, la production de la série sera arrêtée après les 13 premiers épisodes. Le concept, que j'avais évoqué dans un post précédent, n'aura donc pas subi avec succès le transfert du grand au petit écran.

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Mais dans les salles, La sortie des Sorcières d'Eastwick a marqué le début d'une nouvellle époque. En 1997, le public français découvre Un amour de sorcière, dont Vanessa Paradis est l'héroïne. Cette comédie française méconnue mais enlevée donne également de la sorcière une image renouvelée. Morgane est une jeune femme à l'esprit libre une touche bohémienne, qui entend prendre son destin en main, même si celui-ci lui joue quelques tours. Elle partage avec Sally et Gillian Owens, dont les aventures apparaîtront l'année plus tard dans les salles dans Les ensorceleuses, le fait de répondre d'une filiation sur laquelle pèse une malédiction. Alors que Morgane est la dernière bonne sorcière dans un monde où la magie se meurt, Sandra Bullock et Nicole Kidman, les sorcières séduisantes et réticentes de l'adaptation du roman d'Alice Hoffman possèdent deux mentors familiaux en la personne de leur tantes. Si l'ambiance peut virer parfois au Maléfique et que les rituels sombres comme celui pour rescussiter les morts, rampent dans leurs tiroirs à secret, les ensorceleuses offrent une image nettement plus contemporaine et très "cottage witch" de la sorcière. Les deux sorcières et leurs tantes, toutes aussi sorcières, habitent dans un bijou de maison. L'activité exercée par Sandra Bullock sur la deuxième partie du film, où elle a ouvert une boutique dans laquelle elle vend des lotions, cosmétiques et produits pour le bain, ne serait pas reniée par la plupart des néo-païennes .

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Plus sombre, The craft -dont le titre officiel était Dangereuse alliance en français- est pourtant un film culte de beaucoup dadolescentes. Au départ, trois, puis quatre copines s'essaient ensemble à la magie. Mais l'ivresse de la puissance leur monte à la tête, jusqu'à ce qu'elles finissent par se retourner sur l'une d'entre elles. Porté par Bette Midler et Sarah Jessica Parker, Hocus Pocus (1993)  reprend le thème de la trilogie de sorcières en s'appuyant sur l'incontournable ville maudite: Salem. Lorsqu'en 1994, trois étudiants enquêtant dans le Maryland aux Etats-Unis sur une légende locale et la disparition d'enfants, s'évanouissent à leur tour dans le néant. Retrouvés l'année suivantes, leurs films seront montés pour aboutir au fameux Blair Witch Project, un documentaire donc et non une fiction.

Enfin, sortis dans le bruit et la fureur provoqués par le succès des livres, les six films tirés de la saga de JK Rowling avec son héros désormais universellement célèbre Harry Potter, ont eu une influence telle que le terme de moldu par exemple, est passé dans les moeurs. Mais si le gentil sorcier créé par JK Rowling est un personnage incontournable de popculture, c'est tout de même à la littérature et donc à un prochain post Clin doeil sur le thème de la sorcière dans la littérature qu'appartient son univers.

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2 avril 2010

Crème pour le corps au millepertuis

Oui, je sais, le printemps débute à peine et je vous donne déjà une recette de crème particulièrement adaptée au retour de contrées ensoleillées .  Mais certaines sont peut-être parties au soleil pour les vacances d'hiver, pendant que d'autres pourront garder la recette pour l'été . J’ai tenté quelques variantes dans la recette de base de crème après-soleil pour le corps que j'avais testée l'automne dernier. Et voici le résultat. 

Phase acqueuse (80%) 

Eau de source 50%

Eau de rose 20% 

Gel d’aloe vera 8%

Glycérine végétale 2% 

Phase huileuse (20%) 

Cire émulsifiante (aromazone N°1) 8%

Macérat de millepertuis 12% 

En plus du mélange conservateur vitamine E, EPP, j’ai rajouté quelques gouttes d’HE de lemongrass et de pamplemousse, réputées anti-cellulite. Elles se sont bien mariées avec l’extrait de manque et l’eau de rose et l’odeur est absolument délicieuse . Bien touillée, l’émulsion est assez onctueuse.

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25 mars 2010

Entre Cougars et princesses de contes de fées (Chroniques d'Oz, chapitre 4)

A ses heures, l'Australien sait être écologiste. L'une des espèces -pas exactement menacée- dont le sort le préocuppe le plus dernièrement semble être le cougar. Pour celles qui ne sont pas encore familiarisées avec ce terme peu répandu en France, mais courant chez les Anglo-saxons, le cougar -en référence au nom anglais du puma- est une façon plus ou moins péjorative de désigner une femme ayant dépassé les 35 ou 40 ans (selon les sources), qui « chasse » lhomme plus jeune quelle, bousculant les conventions sociales qui veulent qu'un couple soit constitué par une femme et un homme de son âge ou.. plus âgé. Mais surtout pas le contraire.

Institutionalisée il y a plusieurs siècles par des personnages historiques marquants comme Catherine II de Russie, la chasse au "cub" -ou lionceau en français- est aujourd'hui pratiquée avec succès par certaines « people ». Les plus connues sont Madonna associée depuis son divorce davec Guy Richie déjà de 10 ans son cadet à un manne quin de 27 ans son cadet- Demi Moore, mariée à un Ashton Kutcher qui lui rend 17 ans, ou encore Susan Sarandon, qui partageait jusqu'en 2009 la vie de Tim Robbins, qui a 12 ans de moins qu'elle.

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Mais ce qui a récemment attisé l'intérêt des Aussies pour ce phénomène de société est le battage autour du lancement sur les antennes nationales de la série Cougar town. Courteney Cox, une des anciennes friends, en est la vedette. N'ayant vu aucun épisode, je ne porterai pas de jugement définitif sur la série elle-même, sinon que les quelques extraits auxquels je n'ai pu échapper étant donné le martelage de la promotion, m'ont semblé navrants de bêtise et de clichés. Et il semble qu'avec beaucoup plus d'informations que moi, la journaliste de Sunday Life supplément de Week end de The Age -qui s'est fendue d'un article de quatre pages sur le sujet, couverture à l'appui- soit parvenue à des conclusions encore plus sévères que les miennes.

"Je me demande si la colère contre les cougars est un effet secondaire de la visibilité grandissante de femmes plus âgées dans des positions d'autorité", s'interroge Emily Nussbaum, qui après avoir apprécié le personnage débridé de Samantha dans Sex and the City, reste sceptique devant Jules, celui incarné par Courteney Cox dans Cougar Town. Mais alors que Sex and the city était une émanation des chroniques de Candace Buschnell dans le New York Observer, Cougar Town est celle d'un univers hollywoodien encore très masculin, ainsi que le rappelle ce récent article du New York Times.

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Pendant que les adultes jalousent, craignent ou ridiculisent les cougars, les petites filles se lovent dans un bain de "rose princesse", avec le plus grand des délices. Aux traditionnels contes de fées dont notre enfance a été bercée, s'est ajoutée la culture princesse, instrument marketing habilement dirigé vers les petites filles. Et dont certaines mères, comme Mia Freedman, une chroniqueuse du même Sunday life, s'émeuvent. "Pourquoi les personnages féminins des contes de fée n'ont-elles ni job, ni amis, ni talents ou capacités particulières?", interroge-t-elle dans une réflexion que l'on peut retrouver ici, sur son site mamamia.  "Pourquoi chaque femme doit nécessairement être sauvée par un prince? Pourquoi ne peuvent-elles pas se sauver toutes seules?"

Mia Freedman évoque également l'image corporelle véhiculée par la représentation de ces princesses, à la minceur irréelle: "Elles donnent l'impression que les mannequins que l'on voit dans les magazines sont obèses", ironise-t-elle. Le sujet de cette minceur avait d'ailleurs été abordé dans ce post par un chroniqueur, dont le blog est publié sur le site de l'hebdomadaire américain Newsweek et il a eu provoqué tellement de réactions qu'une suite a été publiée.

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Les questions posées par Mia Freedman, personnalité de son pays la plus suivie sur Twitter, sont légitimes. Depuis la révolution des années 70, la place de la femme dans la société a considérablement changé. Mais pas les contes de fée. Pas les histoires que l'on met dans la tête des petites filles, abondamment relayées par un merchandising à la fois séduisant et agressif, qui tient lieu d'amplificateur. La chronique de Mia Freedman m'a poussée à revisiter mon enfance et le rapport que j'avais moi-même développé avec les contes de fée à l'époque où j'avais l'âge de m'y intéresser. Je me suis toujours demandé pourquoi les personnages de princesse n'étaient pas ceux par lesquels j'étais attirée. J'étais désolée pour la belle au bois dormant et son long sommeil, mais j'avais surtout envie de chiper sa cape et son beau costume noir à Maléfice, la méchante fée. Lorsque j'ai découvert le film de Jacques Demy Peau d'âne, j'ai suivi avec intérêt la vie solitaire de Peau d'âne, cachée dans sa petite cabane dans la forêt. Mais c'était plutôt à sa marraine la fée -esprit libre drapée dans des robes vaporeuses qui n'entravaient pas ses mouvements- à laquelle j'avais envie de ressembler.

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Peut-être suis-je une exception, mais peut-être pas. Dans ses contes qui farcissent la tête des petites filles, le shéma est quasi incontournable: une jolie princesse en danger est sauvée par un beau prince en dépit des agissements néfastes d'une ou plusieurs méchantes sorcières. Et l'unique route du bonheur est indiquée par un panneau: "ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants". On peut évidemment espérer que le message réducteur ne persistera pas de la petite fille à l'adolescente, mais il serait évidemment plus simple d'offrir aux petites filles une plus grande variété de mythes sur lesquels construire leur identité.

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23 mars 2010

Le féminisme est-t-il soluble dans la bière australienne? (chroniques d'Oz, chapitre 3)

Sur le plan de la condition féminine, lAustralie -dont la bière est un signe de reconnaissance de la culture masculine- na pas exactement une bonne réputation. Il y a quelques années en revenant de là bas, javais discuté dans lavion avec un groupe dingénieurs français qui avaient collaboré avec une société française. Une femme figurait parmi les ingénieurs français et elle s’était plainte que les Australiens ne sadressaient qu’à ses collègues de sexe masculin et ignoraient quasiment sa présence.

Les années ont passé mais alors quen France, jai parfois limpression que le terme de féministe a pris une consonance péjorative, depuis presque trois semaines que je suis arrivée en Australie cette année, il ne se passe quasiment pas un jour sans que lun des journaux que je feuillette, ne développe un thème autour de la condition féminine, qu'il s'agisse d'un hommage pionnière du féminisme en Australie ou encore de linjustice du traitement médiatique dont sont victimes les politiciennes par rapport à leurs homologues masculins.  Si beaucoup d'articles font justement état des disparités de traitement entre les deux sexes et du chemin qu'il reste à parcourir, le thème est de toute évidence sur le grill au pays des kangourous.

Cest ainsi que jai découvert avec une certaine émotion sur une double page dun supplément de week-end de The Age, quotidien de référence à Melbourne, la destinée insolite dun peintre australien du début du XXème siècle, Hilda Rix Nicholas . Ou que jai appris à travers un sondage publié dans le Herald Sun le tabloïd de la même ville- que la majorité des Australiens (mais pas des Australiennes) n’étaient pas plus choqués que cela par les infidélités répétées de Tiger Woods.  Le lendemain, dans le même journal, une pluie de lettres déchirait les propos tenus la veille dans les mêmes colonnes par un politicien, Tony Abott, qui se faisait lavocat de labstinence avant le mariageEnfin surtout les femmes dont la virginité est un "bien si précieux". Depuis les éditoriaux se renvoient la balle pour réagir sur les propos toxiques du politicien.  

Dans les mêmes pages, jai également été heureuse dapprendre que le gouvernement fédéral menait une campagne musclée dans les rangs de la Marine, univers chargé de testostérone, pour quil devienne plus accueillant pour les femmes, qui démissionnent en masse paraît-il. Un autre article a fait état des résultats dune récente étude réalisée en Espagne autour de la culpabilité éprouvée par l’être humain, qui révèle que celle-ci est ressentie de façon beaucoup plus intense par les femmes, dont le système immunitaire est ainsi plus menacé. Une étude guère plus rassurante que celle réalisée l'année dernière aux Etats-Unis, qui révèle que les femmes sont globablement moins heureuses que dans les années 70 -quels que soient leurs choix de vie, mères ou non, mariées ou pas, travaillant ou restant à la maison- et suggère que cette tendance ne s'applique pas qu'aux Etats-Unis, mais également à d'autres pays. Celles qui tentent de jongler entre carrière et famille ont certainement des motifs d'instisfaction en Australie. Une enquête de the Age a en effet révélé récemment que les conseils d'administration de plus importantes sociétés australiennes ne comptaient que 8% de femmes dans leurs effectifs et que le pourcentage -inférieur à celui des Etats-Unis 15,2% et à la moyenne européenne, 9,7%- est en baisse depuis 2006. Quelques jours avant, le Daily Telegraph australien avait consacré quasiment une double page à un éditorial qui démontrait que les femmes récoltaient rarement les fruits de leur travail. L'éditorialiste se penchait notamment sur les cas de deux politiciennes Australiennes. La première ayant fini par démissionner de son poste pour "raisons familiales", alors que la seconde, célibataire sans enfants, était perpétuellement attaquée pour cette raison.

Et si les journaux ne suffisaient pas à nourrir ma réflexion, il y a quelques jours dans l'ascenceur de l'hôtel, j'ai croisé un couple dont l'homme portait un tee-shirt avec l'image ci-dessous.

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Pour terminer le tour dhorizon, l’éditorial dune journaliste mère de famille en croisade contre les contes de fées dans un supplément du week-end de The Age, ma tellement interpelée que jai décidé quil valait bien un post à part. Tout comme la grande fascination des Australiens pour les Cougars (qui nest supplantée que par celle pour la nourriture), la diffusion imminente de la série Cougars Town étant un prétexte rêvé pour sadonner à ce coupable plaisir. A venir donc la femme et la princesse des contes de fées et les "prédatrices" de chair fraîche masculine.

21 mars 2010

Le calice cosmique (Chroniques d'Oz, chapitre 2)

Il y a quelques semaines, il mest arrivé une aventure extrêmement déplaisante. En rangeant mes étagères, jai découvert que le pied du calice en pierre qui me suivait quasiment depuis le début de ma vie de sorcière avait été cassé. Je tiens à tous mes outils, parce quils sont avec mois depuis des années, mais sil y en a bien un qui mest précieux, enfin qui m’était précieux, c’était ce calice.  

Je lavais acheté dans un marché aux puces en Floride et lorsque jy suis retournée en décembre dernier, jai évidemment écumé le marché aux puces en question, dans lespoir de retrouver le même style de calice, que je navais vu nulle part ailleurs. Peine perdue. Alors que c’était visiblement le produit en vogue il y a une dizaine dannées, maintenant plus un seul vendeur nen avait.

Je suis rentrée chez moi fort déçue, après m’être offert une excentrique montre couleur cuivre pour me consoler. Mais quelle ne fut pas ma divine surprise samedi dernier, alors que je parcourais un peu désabusée les allées dun autre de mes marchés favoris, en Australie cette fois, de tomber sur un adorable monsieur Afghan, qui vendait plusieurs modèles des mes coupes chéries, taillées et polies dans des pierres toutes plus magnifiques les unes que les autres. Il ma expliqué quelles étaient fabriquées dans Il y avait de lagate, des fossiles et dautres pierres quil na pas pu me nommer dont une dun turquoise très vif.

Mais cest finalement pour une autre plus sombre que jai optée, qui me rappelait la couleur dun ciel nocturne et totalem ent cosmique dans lequel la voie lactée s’étalerait comme une traînée de poudre rose. Jignore le nom de la pierre (et si quelquun a une idée en voyant la photo, toute information est la bienvenue Rire), mais en tout cas jadore mon nouveau calice. Maintenant, il ne reste plus qu’à le rapporter en France en un seul morceau .

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19 mars 2010

Brigitte, un magazine féminin en quête d'authenticité (chroniques d'Oz, chapitre 1)

Ce nest certainement pas un hasard. Mais à chaque fois que je pose le pied en Australie, je tombe sur un article dans un quotidien local, qui vante les mérites dun magazine féminin différent, sadressant à la femme et non à la consommatrice. Et mettant en avant des femmes de la rue et non pas des mannequins parfois à la limite de lanorexie. Et comme cest un sujet qui me tient à cœur, je ne manque généralement pas den faire le relais.

Lannée dernière, javais parlé dans ce post dIndigo , un magazine destiné aux adolescentes et qui avait vu le jour grâce à linitiative dun groupe de femmes de lEtat de Victoria en Australie. Cette année, cest le magazine Allemand Brigitte qui est cité en exemple par le très respecté quotidien de Melbourne : The Age. Lassé d’être obligé de truquer les photos pour faire paraître les mannequins moins maigrichonnes, l'hebdomadaire allemand qui existe depuis 1954 et compte la bagatelle de 3 millions de lecteurs sest décidé à ne plus utiliser de mannequins professionnels à partir du début de cette année. Rappelant que ces dernières pèsent en moyenne 23% de moins que la femme de la rue. La rédaction a lancé un appel à ses lectrices pour se substituer aux pros et a reçu 25 000 réponses.

Mais il ne faudrait pas en conclure pour autant, que linitiative de Brigitte a été unanimement applaudie. Ici et là les critiques ont fusé, entre les magazines concurrents qui nont vu là quun moyen de relancer une diffusion en perte de vitesse, ou ceux qui ont trouvé les lectrices devenues mannequins trop minces et trop jolies pour représenter la réalité quotidienne. Mais ainsi que le souligne The Age, cette initiative est peut-être lun des signes précurseurs de changements dans une industrie de la mode qui na que trop largement contribué depuis au moins une quinzaine dannée, à passer insidieusement à 95% dentre nous, le message que notre apparence physique n’était pas adéquate. Et rien que pour ça, on dit merci à Brigitte. D'ailleurs, je me demande si je ne vais pas leur envoyer une petite photo . Pour celles qui seraient tentées par l'expérience, voici le lien pour s'inscrire. Notions de langue allemande recommandées . 

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18 mars 2010

Dans les coulisses de la cinquième avenue, avec Candace Bushnell

Je viens de terminer le dernier livre de Candace Bushnell, Cinquième avenue. Et je l'ai dévoré comme tous les précédents, depuis Sex and the city. Celui-ci tire le portrait d'une galerie de personnages particulièrement truculents, gravitant tous autour d'un immeuble huppé de la fameuse cinquième avenue, épine dorsale de Manhattan.

C'est toujours un délice de lire du Candace Bushnell, sur l'oeuvre de laquelle je m'étais déjà penchée dans mon post estival consacré à la littérature des poulettes, ainsi que lors d'une présentation de Cinquième avenue en présence de l'auteur, à laquelle j'avais eu la chance d'assister à Miami. Dans ce dernier ouvrage, un paragraphe, prononcé par une vieille dame à l'esprit vif comme le vent m'a laissée pensive: « Payez-le décemment et faite-le travailler très dur. Comme ça il n'aura plus le temps d'écrire autre chose à côté. Mais ne le payez pas suffisamment pour qu'il puisse mettre de l'argent de côté et démissionner. Donnez-lui une mutuelle et des avantages. Transformez le en robot d'entreprise et vous n'aurez jamais plus à vous soucier de lui. »

Conseil judicieux de l'astucieuse vieille dame pour aider une voisine à sécher la plume d'un petit intriguant malveillant en quête de ragots, le processus demeure pourtant à méditer pour la très grande part d'entre nous qui vivont d'un salaire.

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16 mars 2010

Jeux de Déesses

Les tarots n'ont jamais été une folle passion pour moi, mais depuis un ou deux ans, je me suis tout de même découvert un petit point faible dans un domaine précis: les oracles de Déesses. Et au fil de mes voyages ou de la générosité du père Noël , j'en ai glané trois que j'aime particulièrement.

Godessses of the new light: d'autant plus désirable que particulièrement difficile à trouver. Je connais même une femme qui se l'est acheté en allemand tellement elle en avait envie!  Comme beaucoup, j'ai flashé sur ce tarot, parce queje trouvais les images particulièrement belles. Avec une petite préférence pour Sige, qui a même été choisie comme bannière du forum Lunes Entrecroisées. Le livret est simple et pratique, avec un rappel sur la mythologie autour de la Déesse concernée et la signification de la carte dans un tirage.

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Goddess guidance oracle cards: Niché dans une petite boîte très pratique qui peut facilement se glisser dans une valise pour les vacances, je possède cet oracle depuis un an et je l'utilise très régulièrement. J'aime beaucoup l'arc en ciel de couleurs dans lequel se présentent les lames. Un turquoise pâle pour Maat, un violet grisé pour Rhiannon ou encore un vert pour Athena... Les images sont lumineuses et très inspirantes et le choix des Déesses, judicieux. Dans le livret, la signification de chaque carte est appronfondie, à travers le message que la Déesse nous envoie et un diverses hypothèses sur la signification de l'apparition de la carte dans un tirage.

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The Goddess oracle: mon petit dernier. En le découvrant, j'ai trouvé dans un premier temps les images moins séduisantes que celles des deux autres oracles, et surtout moins que la couverture du coffret, que j'adore. L'interprétation des cartes en revanche, m'a séduite. Si certains concepts sont un peu trop récurrents à mon goût, j'apprécie par contre énormément la suggestion de méditation ou de rituel qui accompagne chaque Déesse. Cela donne une dimension très concrète au tirage, avec une action immédiate.

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Il m'arrive également de tirer avec d'autres oracles ou tarots comme Wisdom of Avalon, ou the Druid, mais je trouve un plaisir particulier à tirer une carte représentant une Déesse. Un peu comme lorsque j'utilise les deux jeux de Monique Grande autour des archétypes féminins, Féminitude et Féminilune. Souvent, je les utilise en tirant simplement une carte le matin, pour me donner la note de la journée ou ce que je dois avoir en tête ce jour-là. Mais il m'est arrivé d'effectuer des tirages plus complexes, pour répondre à une question plus précise. Dans ces cas-là, il m'arrive de créer le tirage moi-même, en choisissant à l'avance la signification des cartes par rapport à la situation donnée. Par exemple, la première carte est l'archétype féminin (ou la Déesse) qui me retient dans le passé ou qui me bloque, la deuxième celle que je devrais écouter ou celle qui me guide, et la troisième, celle vers laquelle je dois me diriger. Et cette méthode donne dans l'ensemble, des résultats très satisfaisants.

14 mars 2010

Les garçons ont-ils besoin d'être sauvés?

Dans une édition de Libé il y a une douzaine de jours, je suis tombée sur cet article qui m'a laissée un peu circonspecte. Autant je comprends que l'échec scolaire des garçons est un problème d'éducation sur lequel il faut forcément se pencher pour éviter des dérives violentes décrites dans l'interview de Jean-Louis Auduc, mais j'ai du mal à épouser la vision de notre société de l'auteur de l'essai « sauvons les garçons ».

A le lire, on croirait que nous vivons dans un société où règne un féminisme triomphant et où les filles sont bombardées de modèles de réussite de leurs semblables qui les encouragent à les imiter. Tout ceci pendant que les hommes ne disposeraient plus d'équivalents masculins auxquels se référer, tout particulièrement dans l'univers scolaire.

Si les avancées ont été énormes depuis une quarantaine d'années, que les choix de vie des femmes se sont considérablement élargis et qu'il est vrai qu'elles sont nombreuses dans un secteur comme l'enseignement, je n'ai pas le sentiment que les hommes soient lésés et que « la féminisation a gagné tous les secteurs d'activité » comme l'avance Jean-Louis Auduc. Surtout lorsque l'on compare les statistiques de traitemment homme/femme dans l'entreprise. Si l'on en croit ce rapport datant de l'été dernier par exemple, la part des femmes dans les conseils d'administration des 500 premières sociétés f rançaises n'est que de 8% et dans les entreprises de 10 salariés ou plus, la rémunération brute moyenne des femmes est inférieure de 27% à celles des hommes.

Alors, sauver les garçons oui, mais encourageons-les avant tout à vivre dans une saine concurrence avec les filles à l'école, et attachons-nous également à ce que toutes ces bonnes élèves qui leur « cassent le moral » au point que la violence devient chez eux un exutoire, obtiennent ensuite dans l'enteprise les postes et les rémunérations qui correspondent à leurs compétences et à leurs efforts.

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12 mars 2010

L'école des sorciers et sorcières, cours préparatoire

En me baladant récemment dans les allées d'une grande librairie américaine façon FNAC (Barnes and Nobles en l'occurrence) je suis tombée sur un très joli bouquin, the witch's journal, particulièrement bien mis en valeur par la proximité d'Halloween. Il ne concerne pas vraiment les païens bénéficiant déjà d'une expérience conséquente, mais en le feuilletant, je l'ai trouvé tellement bien structuré et attractif que je l'ai acheté. Il est clair et pratique, fonctionnant sur la base de doubles pages à thème (un outil, les runes, les déités de telle ou telle culture etc...), toujours richement illustrées. Il comprend également des tables de correspondances, très utiles quand on débute et évidemment, quelques sortilèges simples.

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Un chapitre sur les sabbats manque cependant cruellement, ainsi que -dans les « basiques » expliqués dans les premières pages- quelques exemples de méditations et d'exercices de visualisation, qui insisteraient sur le travail au jour le jour, comme le fait par exemple une Marian Green dans tous ses livres. L'auteur du Witch's journal, Selene Silverwind, prétend également qu'un sortilège ne peut pas mal tourner si l'on n'a pas de mauvaises intentions, ce avec quoi je ne suis pas trop d'accord.

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Je sais que les jolis petits livres de sortilèges ou les bouquins trop simplistes sont souvent considérés avec méfiance par certains païens. Mais parfois, il faut savoir se remettre de la peau de quelqu'un qui découvre tout cela. En discutant avec les Soeurs des éléments, lors d'une récente réunion, j'ai découvert que certaines d'entre nous n'avaient pas forcément été conquises par la lecture de la wicca de Scott Cunningham, l'un des rares ouvrages de wicca qui ait été traduits en français. C'est ce livre que j'ai utilisé pour faire mes premiers cercles, mais j'aurais certainement aimé avoir également entre les mains le witch's journal, quand j'ai commencé à être attirée par le paganisme.

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Dans la même catégorie, on m'avait offert il y a quelques années Life Magic de Susan Bowes, que j'aime beaucoup également et qui n'est pas mal pour débuter. Et puisque j'ai évoqué plus haut Marian Green, je recommande très souvent A witch alone: thirteen moons to master natural magick », plus ancien et dont la présentation st beaucoup plus dépouillée, mais en la compagnie duquel j'ai passé d'excellents moments dans mon cheminement de païenne. Et qui semble avoir récemment été réédité (mais pas encore traduit en français ) avec une nouvelle présentation et un nouveau titre.

Voilà. En cette belle journée de Samhain et du nouvel an païen, quelques petits panneaux indicateurs pour celles et ceux qui passent par ici en cherchant leur route .

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