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Les mille pommes d'or d'Atalanta
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2 janvier 2010

Rites de passage

C'est en lisant un témoignage sur les rites de passage dans l'émergence des créatifs culturels, que j'ai eu envie de m'inscrire sur des forums de discussions païens et écologiques. En songeant que j'avais peut-être une petite lichette de mon expérience de jeune quadra à apporter notamment à des femmes plus jeunes, qui se débattaient dans des dilemmes que j'avais ausi traversés, quelques années plus tôt.

L'émergence des créatifs culturels, ouvrage de Paul H. Ray et Sherry Ruth Anderson paru en 2000 et qui a permis d'isoler le groupe sociologique des Créatifs Culturels, recèle de nombreuses richesses. Mais ce passage-là, témoignage d'une famille qui avait organisé des rites de passage pour sa fille adolescente et regrettait l'absence des rites de passage dans nos sociétés, m'a particulièrement marquée. Il explique comment la lecture de Reviving Ophelia de Mary Pipher (1), qui a fait beaucoup de bruit aux Etats-Unis, a poussé cette famille a organiser elle-même les rites pour son ado. L'année de ses 13 ans, Laura a choisi une douzaine de rites dans une liste d'une quarantaine de propositions établies par ses parents. C'est ainsi qu'elle a fabriqué une échelle de ses mains, participé à un sweat lodge avec sa mère, marché, campé et passé plusieurs jours dans la montagne avec sa soeur, travaillé dans un centre pour sans abris aux alentours de Noël ou guidé des enfants dans leurs premiers pas artistiques

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Si votre expérience est différente, je serai très heureuse de recueillir vos témoignages. Mais personnellement, je n'ai jamais rencontré -du moins en France- des familles qui avaient tenu à marquer le coup du passage de leurs filles dans l'adolescence.

Le seul rite de passage positif dont je me souvienne dans ma jeunesse, a été le fait d'être marraine à 17 ans, de l'une de mes petites cousines. Il existe une tendance dans ma famille, de choisir des parrains et marraines assez jeunes et pas forcément des copains des parents, de la même génération qu'eux. Cela peut sembler un détail, mais je pense que c'est totalement différent d'être à 25 ou 30 ans, la marraine de la fille d'une copine et de l'être à 17 ans, alors que je n'étais même pas encore majeure. C'était une façon de me passer le message que j'étais une adulte et que l'on pouvait me confier cette responsabilité.

Il ne fait guère de doute dans mon esprit, que le paganisme fait une plus belle part à ce genre de rites pour les femmes, que beaucoup d'autres religions. Dans plusieurs livres païens, j'ai trouvé des suggestions de cérémonies, pour célébrer les premières règles d'une jeune fille. J'espère sincèrement que c'est une tradition qui va refaire son chemin dans notre civilisation, et qu'à l'instar des bar miztvah prévues pour les garçon dans la religion juive, les rites de passages des adolescentes et pour les autres étapes de la vie vont s'installer.

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(1) Derrière mon clavier, j'entends votre question: ce bouquin est-il traduit en français? Comme souvent, la réponse est non. Il semble avoir été traduit en allemand, mais il n'est pas dispo en français. Oui, je sais, c'est une vilaine habitude. Beaucoup de bouquins intéressants ne sont pas accessibles aux francophones et c'est bien dommage.

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