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Les mille pommes d'or d'Atalanta
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7 janvier 2010

La sorcière sur nos petits écrans

Officiellement, je suis une païenne dévouée à la culture de mes herbes, l’osmose avec les cycles de la lune et la roue de l’année. Mais officieusement, je suis également une inconditionnelle de Harry Potter et Buffy contre les Vampires. Les sorcières de l’écran m’ont toujours fascinée, même avant que je sois consciente d’en être une. Et d’après les échanges que j’ai eus sur les divers forums païens que je fréquente depuis deux ou trois ans, je pense que je suis loin d’être la seule dans ce cas .

Lorsque je compare les rediffusions de Ma sorcière bien aimée dont je me délectais gamine et les huit saisons de Charmed –dont je n’ai pas loupé beaucoup d’épisodes- je me dis que la représentation de la sorcière dans la pop culture a bien évolué. Bien évolué, mais… Dans l’Amérique des années 60, Samantha Stevens ne devait pas utiliser ses pouvoirs de sorcière, sous peine de contrarier son mari, le désopilant Jean-Pierre. Les sœurs Halliwell sont nettement plus libérées. Elles n’ont pas besoin d’autorisation de leurs petits amis pour utiliser la magie, mais leurs vies sentimentales sont nettement plus compliquées. Elles sont perpétuellement déchirées entre la nécessité de garder leurs pouvoirs secrets des élus de leurs coeurs et la crainte de leurs réactions si elles se décident à montrer leur vrai visage. Quand elles ne tombent pas carrément amoureuses d’un démon, comme Phoebe et Cole (Balthazar), ou plus tôt dans la série, Prue e t son séduisant démon repenti, Bane Jessup.

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Dans les séries récentes, apparaît parfois une dimension éthique et d’aide à son prochain chez la sorcière. Dimension qui n’existait guère dans Ma sorcière bien aimée. Dans la famille de Samantha, la magie était un instrument utilisé à des fins personnelles, sans aucun scrupule. Endora, la facétieuse et colérique mère de Samantha, ne se gêne d'ailleurs pas pour se servir de ses pouvoirs pour jouer des tours pendables à son gendre. Preuve que dans l’inconscient collectif, la perception de la « bonne » sorcière a évolué depuis : elle n’est plus une évaporée qui utilise ses pouvoirs pour sa distraction et son bien-être personnel, mais une personne pour laquelle des capacités exceptionnelles viennent avec des responsabilités exceptionnelles.

Buffy contre les vampires  aborde une autre dimension de la magie. Dans la série créée par Joss Whedon, les dangers de la magie et surtout de son abus, sont incarnés par le côté sombre de la force dans lequel tombe Willow dans la saison 6. Accroc à la magie comme d’autres peuvent l’être à la cocaïne, l’amie de la Tueuse découvre à ses dépens que son art doit se pratiquer avec prudence et responsabilité. Et que lorsqu'elle laisse ses émotions obscurcir son jugement, d'autres peuvent en souffrir.

Dans un tout autre registre, la première série de JJ Abraham, le producteur-créateur d'Alias et de Lost, a développé un personnage de sorcière à la fois drôle et attachant. Lorsque Felicity -le nom de la série comme de l'héroïne- débarque à New-York pour sa première année d'université, elle découvre avec horreur que la compagne de chambre qu'on lui a assigné, Meghan, ne correspond pas exactement à l'image qu'elle se faisait de la copine complice avec laquelle elle rêvait de passer sa première année en dehors du foyer familial. "Wild girl" aux yeux charbonneux portant des vêtements gothiques et affichant une assurance méprisante comme un sans-gêne sans limites, Meghan pratique également la sorcellerie. Visiblement le précepte wiccan "fais ce que tu as à faire et ne fais de mal à personne" n'est pas parvenu jusqu'à elle. Le personnage de Meghan rentre un peu dans les clichés encore présents dans l'imagination populaire concernant les sorcières: elle jette des sorts aux uns et aux autres uniquement dans le but de se distraire, s'habille en noir et affiche une vie sexuelle débridée. Mais à mesure que la série avance, on découvre Meghan sous un autre jour. Humaine tout simplement, entre deux stages de wicca ou rave party.

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Voilà, désolée d'avoir été un peu longue, mais je suis une mordue de séries et la représentation de la sorcière sur petit écran me rend forcément bavarde. Je n'ai pas abordé la représentation de la sorcière sur grand écran ici, mais ce sera probablement l’objet d’un autre post .

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