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Les mille pommes d'or d'Atalanta
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10 mars 2010

La grande histoire d'amour des Américains avec le capitalisme

Depuis vingt ans, Michael Moore est le poil à gratter des Etats-Unis. Issu d'un milieu modeste, il a grandi à Flint dans le Michigan, l'un des fiefs de la General Motors. Son premier film Roger et moi (1989) était d'ailleurs une charge féroce sur le constructeur automobile, où son père était ouvrier.  Depuis, ce cinéaste dérangeant et controversé s'est spécialisé dans les documentaires. Et après Roger et moi il s'est attaqué successivement au lobby des armes (Bowling for Colombine), à l'administration Bush face au 11 septembre (Farenheit 911) et au système de santé (Sicko).

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Dans son dernier film, Capitalism, a love story, qui est sorti le 29 novembre dernier en France Michael Moore reprend et développe le thème de son premier film et de la puissance des corporations américaine. Que le cinéaste s'attaque aussi ouvertement au système capitaliste peut surprendre lorsque l'on sait à quel point ce fonctionnement économique est ancré dans la mentalité du pays. Mais un an après la crise financière qui a ravagé la vie de beaucoup d'Américains et où certains ont perdu non seulement leur travail mais parfois la maison qu'ils habitaient depuis des années, les oreilles des Américains sont peut-être nettement plus ouvertes que dans le passé, à entendre dénoncer les limites d'un système qui selon le réalisateur, les a exploités sans aucun scrupule au profit d'un petit nombre. Tout en leur faisant miroiter la perspective d'intégrer un jour cette "caste".

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Si le style du cinéaste peut être taxé de pamphlétaire et que sa facette provocatrice en fait sourire certains pendant qu'elle en agace d'autres, Michael Moore a le mérite de dénoncer des abus qui passent parfois quasi inaperçus même au pays du quatrième pouvoir et d'exposer à l'oeil du grand public, quelques manifestations choquantes d'une cupidité qui semble n'avoir aucune barrière morale. On découvre ainsi que certaines grandes compagnies américaines ont pris l'habitude de souscrire des polices d'assurance vie à leur profit, sur la tête de leurs employés et à l'insu de ceux-ci. En cas de décès, la famille ne touche pas un sou, mais c'est bingo pour la compagnie. Confortablement installé dans son fauteuil, on se dit alors qu'on est bien content de vivre en France et non pas chez Tonton Sam. Oui, mais pour combien de temps? La cupidité est une maladie aussi contagieuse que la grippe A et on en guérit beaucoup plus difficilement.

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